Agence QMI
1 janv. 2025
Les hausses des taxes d’immatriculation liées au transport collectif qui entrent en vigueur mercredi dans de nombreuses municipalités de la province sont vivement dénoncées par la Fédération canadienne des contribuables.
Le montant de la taxe d’immatriculation destinée au transport collectif passe notamment de 59$ en 2024 à 150$ en 2025 pour les municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
À Québec et Gatineau, les automobilistes devront débourser 60$ pour cette taxe tandis que le montant pour ceux résidant à Sherbrooke s’élèvera à 34$.
Ces sommes s'ajoutent à la contribution au transport en commun de 30$ qui doit aussi être déboursée par les automobilistes de ces villes.
«Ce sont des montants absolument absurdes qui vont toucher de manière assez injuste les familles et les travailleurs qui n’ont pas le choix d’utiliser leur voiture à tous les jours pour se rendre au travail, ou encore pour aller reconduire leur enfant à l’école», affirme le directeur Québec de la Fédération canadienne des contribuables, Nicolas Gagnon, en entrevue à LCN.
Le directeur de la section Québec de la Fédération canadienne des contribuables déplore notamment que ces sommes serviront selon lui en grande partie à éponger le déficit des sociétés de transport.
«Ça s’ajoute à toutes les autres augmentations auxquelles il faut s’attendre pour la nouvelle année, avance-t-il. On commence 2025 comme un lendemain de veille, on peut le dire comme ça.»
«Déjà qu’on n’est pas satisfait qu’il y ait des augmentations de taxes et impôts, c’est encore plus accablant de constater qu’on ajoute à la charge fiscale pour les contribuables et qu’on ne leur donne pas de meilleurs services, continue-t-il. On vient simplement éponger la mauvaise gestion financière des dernières années.»
Lors de l’annonce de la majoration du tarif, les élus locaux avaient indiqué que ces nouvelles sommes permettront d’améliorer le service de transport en commun.
«La taxe permettra de récolter plus de 320 M$ par an, une somme qui contribuera à soutenir le développement, l’exploitation et l’entretien du réseau de transport collectif métropolitain», avait notamment indiqué la CMM.
M. Gagnon espère que ce genre de hausse ne se répètera pas au cours des prochaines années.
«Malheureusement, l’augmentation est déjà en vigueur, donc on ne peut pas s’y opposer davantage, mais il faudra rester vigilants pour s’assurer d’éviter que ce soit un précédent qui sera utilisé pour les différentes administrations municipales pour augmenter à répétition les taxes d’immatriculation», mentionne-t-il.